Introspections technologiques

Dans ce billet-confession un peu spécial, j’ai envie de partager un sentiment qui m’anime depuis un bon moment maintenant…


Au cours des deux petites années qui viennent de s’écouler,

  • je suis passé avec bonheur de l’éditeur Notepad++ à Sublime Text puis Brackets,
  • j’utilise au quotidien des plugins dont je ne pourrais plus me passer : Emmet, Autoprefixer, CSSLint, etc.
  • j’ai connu mes premières expériences avec GIT, Github et gist (parfois même j’en tire du plaisir),
  • j’ai apprivoisé, en partie, le Préprocesseur LESS et conçu quelques mixins bien pratiques,
  • j’ai testé plusieurs fois le Postprocesseur CSS Pleeease (une tuerie ce truc),
  • j’utilise chaque jour, avec mes collègues, le logiciel de workflow Prepros que j’aime beaucoup,
  • j’ai installé NodeJS (et dompté ma phobie de la ligne de commande),
  • j’ai pu tester Brunch pour générer une structure de projet-type,
  • mon blog est à présent entièrement statique et construit grâce à Wintersmith,
  • c’est Bower qui me charge et met à jour mes dépendances telles que KNACSS,
  • je me suis introduit dans le monde des “automatiseurs de tâche”, en commençant par Grunt (je trouve les plugins tels que grunt-uncss ou grunt-critical géniaux),
  • je suis actuellement un grand fan débutant de Gulp et je m’extasie tous les jours devant de nouveaux plugins formidables,
  • j’ai fait mumuse avec quelques API HTML5 telles que navigation.timing,
  • j’ai expérimenté des langages de templates tels que HAML, Jade ou Twig (et commence à avoir une préférence pour ce dernier),
  • dans ma to-do list à tester, j’ai casé AngularJS, les web components, Polymer, CasperJS, Jekyll, Yeoman, Röcssti, etc.
  • je ne sais pas si ça vaut le coup de tester EmberJS, BackboneJS ou d’autres trucs de ce genre
  • j’ai laissé tomber Windows (nan je déconne),
  • ah oui, et à côté de ça, je fais encore un peu de CSS 😉

OK.

Pourquoi je vous parle de tout ça ?

Si vous voulez vraiment savoir, mon sentiment est triple (comme la Leffe) : je suis tout à la fois impressionné par l’évolution des outils de “workflow”, je suis curieux de savoir ce qui nous attend prochainement, et je suis plutôt franchement angoissé de ne pas savoir lesquels de mes outils sont pérennes et ceux qui ne le sont pas.

La grande majorité de ces outils n’existaient pas il y a un peu plus de deux ans. Les questions qui se posent immanquablement sont :

  • Lesquels existeront encore dans deux ans ?
  • Lesquels vont mourir ?
  • Lequel va naître dans 3 mois et surpasser tous les autres ?
  • Sur lesquels miser ?

J’ai une chance que beaucoup n’ont pas : je peux trouver le temps de faire de la veille technologique et de pouvoir tester de nouveaux outils fréquemment. Et pourtant, quand je confesse ne pas employer le dernier outil à la mode, j’ai l’impression d’être déjà has-been.

Il y a un twitt que j’aime beaucoup et qui résume bien mon point de vue :

Starting a basic website in 2014:

1. Install Node

2. Install Bower

3. Pick CSS framework

4. Pick responsive approach



47. Write some HTML

Et vous, comment vous situez-vous dans ce maëlstrom technologique ?

6 réflexions au sujet de « Introspections technologiques »

  1. Je me reconnais complètement dans ce billet. J’avoue etre un peu perdu dans les choix à faire pour rester performant sur le marché du travail.
    En effet, le temps de faire quelques projets web complets en une année et les outils ne sont plus les mêmes.
    Si on compte les CMS, les framework, les languages de programmation frontend et backend…
    Faut-il rester généraliste et se débrouiller sur un peu tout ou alors se spécialiser quitte à tout changer dans peu de temps?

    Une chose est sûre par contre, je suis passé sur Mac et je ne le regrette pas 😉

  2. Je partage aussi ce point de vue. Pendant des années, j’ai été infographiste. A cette époque, la veille consistait à mettre à jour la suite Adobe et à « sentir » les évolutions de la mode graphique. Puis je suis devenu webdesigner et j’ai appris HTML 4, XHTML, CSS 2 et la joie des bidouilles CSS pour les divers navigateurs. Cela commençait à devenir plus complexe, mais les technos durant des années, les temps d’apprentissages pouvaient être longs et rentabilisés. Puis est arrivé HTML 5 et CSS 3 : grosse fiesta et gueule de bois (mine de rien, la révolution promise était encore loin, mais il fallait la préparer tout en maintenant le vieux système). Ensuite, pour moi, il y a eu Subversion, encore une nouvelle méthode de travail à apprendre. Ensuite encore, sont arrivés le design responsif, le design adaptatif, le mobile-first… avec leur lot de questions (notamment, lequel choisir ?) et la veille pour chacun d’eux. Et enfin, depuis 2013, GIT, les framework CSS puis SASS. Sur ma liste, reste Gulp, Bower (?), les framework JS (avec tout ça je n’ai jamais eu le temps d’investir dans jQuerry et consorts… ).
    Ne voulant sacrifier ma vie familiale ou sociale, c’est ma vie culturelle qui a morflé (je ne lis quasiment plus de littérature et ne vais plus au ciné…) et parfois, comme toi, je me dis « ai-je misé sur les bons chevaux ? »

  3. Je partage aussi ce point de vue. Pendant des années, j’ai été infographiste. A cette époque, la veille consistait à mettre à jour la suite Adobe et à « sentir » les évolutions de la mode graphique. Puis je suis devenu webdesigner et j’ai appris HTML 4, XHTML, CSS 2 et la joie des bidouilles CSS pour les divers navigateurs. Cela commençait à devenir plus complexe, mais les technos durant des années, les temps d’apprentissages pouvaient être longs et rentabilisés. Puis est arrivé HTML 5 et CSS 3 : grosse fiesta et gueule de bois (mine de rien, la révolution promise était encore loin, mais il fallait la préparer tout en maintenant le vieux système). Ensuite, pour moi, il y a eu Subversion, encore une nouvelle méthode de travail à apprendre. Ensuite encore, sont arrivés le design responsif, le design adaptatif, le mobile-first… avec leur lot de questions (notamment, lequel choisir ?) et la veille pour chacun d’eux. Et enfin, depuis 2013, GIT, les framework CSS puis SASS. Sur ma liste, reste Gulp, Bower (?), les framework JS (avec tout ça je n’ai jamais eu le temps d’investir dans jQuerry et consorts… ).
    Ne voulant sacrifier ma vie familiale ou sociale, c’est ma vie culturelle qui a morflé (je ne lis quasiment plus de littérature et ne vais plus au ciné…) et parfois, comme toi, je me dis « ai-je misé sur les bons chevaux ? »

  4. Idem je me retrouve complètement, régulièrement quand je consulte les offres d’emploi, je tombe sur des technos demandées et il y a le sempiternel effet (quoi tu ne connaissais pas ça?!)
    La liste de ‘trucs’ à tester c’est un peu comme la pile de jeux vidéo achetés que tu n’as jamais le temps de faire.

  5. Mmmm et bien rien de tout ça pour moi. Je suis resté à coder mes maquettes à la main directement en HTML et CSS sur un serveur LAMP local avant mise en production… Mais bien aidé il est vrai par les outils comme Knacss et Bootstrap selon les types de projets. J’ai le sentiment de passer à côté de pas mal de choses, mais la technicité de tous ces nouveaux outils me dépassent …

  6. Pour ember.js vs backbone.js vs knockout.js vs react.js angular.js … ça reste un vrai bordel pour l’instant.
    angular passe en version 2.0, Aurelia est un fork du projet…
    Les tester tous me semble inutile : il faut en adopter un pour un nombre de projets x et ce dire qu’un jour ou un autre, il faudra le remplacer par un autre framework, inévitablement.

    Au delà de l’effet « kikoo lol » d’utiliser un framework à la pointe du hype de la wave, il est important d’analyser si le jeu en vaut la chandelle… la plupart des projets web se suffisent de libs traditionnelles : jquery, twitter bootstrap, _underscore…
    Si on part sur de l’application pur avec beaucoup d’interactions complexes : là, effectivement, on risque l’effet spagetti avec des libs traditionnelles.

    Perso, j’ai opté pour « backbone » car il reste à mon sens assez bas niveau pour répondre « facilement » à tous les cas de figure et ne cache pas certains comportements avec de la « magie ». De +, son API est stabilisé depuis longtemps ce qui évite pas mal de désagrément quand on veut reutiliser des trucs maison d’un projet à un autre ou fouiller sur le web des exemples/tips/résolutions de bugs.
    Maintenant, c’est sans doute un avis biaisé car il me semble difficile d’avoir un recul objectif.

    Sinon, si tu veux sauter encore plus haut, tu peux commencer à te pencher sur les nouveaux langages client : entre typescript, coffeescript, Dart et maintenant AtScript, y’a vraiment de quoi se remplir un chargeur!

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